VERNISSAGE « CAFE-CROISSANT »

Samedi 29 avril de 9 à 12h

Heures d’ouverture en présence des artistes
Samedi et dimanche de 14h30 à 17h
Mardi de 18 à 21h ou sur rendez-vous

 

Trois regards de photographes

Parler de photographie demande des compétences que nous n’avons pas et n’est donc pas de notre ressort. En revanche, nous tenons à souligner que la photographie a joué dès le début un grand rôle dans la vie de La Primaire. Nous avons du plaisir à rappeler le nom de plusieurs photographes qui y ont exposé leurs photos, certains même à plusieurs reprises: Noël Cramer, Jean-Rémy Berthoud, Rachel Lellouche, Maurizio Giuliani, Xan White et, tout dernièrement, encore Thierry Curtet. Ce que l’exposition à venir a toutefois d’exceptionnel, c’est le fait que tous les trois espaces de la galerie abriteront des photographies. Cette simultanéité nous offrira la possibilité de comparer les différentes manières que des photographes peuvent avoir d’exercer leur métier ou leur passion. Or, cette exposition nous confrontera non seulement avec trois manières différentes de saisir les choses, mais aussi avec trois «mondes» très différents. Nous laisserons chacun s’exprimer personnellement.

Gilbert Badaf

Gilbert Badaf

Dans l’espace Yves Sandrier, les photos de Gilbert Badaf seront «exposées en format A2, à l’état brut, sans cadre ni verre, sur papier photo baryté, tirages jet d’encre». «Depuis dix ans, je pars en Inde, appareil de photo en bandoulière, afin d’entretenir mon immense perplexité et aussi mon admiration/fascination pour cet étrange pays. L’appareil de photo, par sa magie, sait poser les points d’interrogation aux moments et aux endroits précis. De cette quête, je ramène de chaque voyage une série de photos qui traduit aussi bien mon cheminement géographique que mon état d’esprit au moment du voyage.»

Olivier Urfer

Olivier Urfer

Le déplacement, à bien des égards, ne pourra être plus grand lorsque nous suivrons les pas d’Olivier Urfer, photographe bien connu dans la Commune de Chêne-Bougeries, et particulièrement à Conches et à La Primaire. Ecoutons-le: «Je travaille sur des thèmes, des séries, pour décrire les milieux urbains, l’architecture, le paysage et l’Homme dans son environnement.» Cette manière de procéder se trouve explicitée cette fois ainsi par le photographe: «La série exposée, « Espaces entre ombre et lumière », réalisée dans les gares du CEVA, est le résultat de photos prises entre 2019 et 2023. Cette forme d’errance entre les ombres et les lumières des gares du CEVA met en évidence des détails insoupçonnés de cet espace public.»
Jean-Jacques Kissling

Jean-Jacques Kissling

Dans le dernier espace, nous serons les témoins d’une triple disparité en comparaison avec les deux photographes précédents: disparité du point de vue de la technique, des lieux et, ce qui est plus surprenant, du temps. Le photographe, Jean-Jacques Kissling, a placé ses œuvres sous le titre « 1993, une année utopique ». – Voici d’abord pour la technique: «Il s’agit de vingt photos peintes, des tirages argentiques noir/blanc, coloriés avec deux vieilles techniques (l’aniline et le virage). De ce fait, chaque image est unique, comme une peinture. Les photos sont présentées dans des cadres anciens.» – Puis les lieux et le temps: «En 1993, je voyage Genève/Shanghai/Genève en train. Je suis le témoin oculaire d’une année utopique. La Russie d’Eltsine fait la fête, la Mongolie rêve de grandeur, la Chine se lance dans le business, la descente du Yang Tsé, avant la construction du barrage des Trois Gorges. Les souvenirs se changent en archive, ou le contraire. Mais cette fois-ci, les images sont imprégnées sur le papier sensible, les mots imprimés sur les pages d’un livre.»