
Pascale Perez Stalder
L’Espace Yves Sandrier, aux parois les plus vastes, accueillera les œuvres de Pascale Perez Stalder, une artiste à la pratique très complexe et qui a déjà parcouru une longue période d’activité créatrice. Nous proposons de l’écouter: «Ma peinture décrit un bout de paysage en deux dimensions plein d’objets qui symbolisent une chose ou l’autre. Ce paysage recomposé peut être terrestre ou aquatique, habité et urbain, désert et végétal, il peut aussi se défaire ou s’envoler.» «C’est toujours la même vision qui m’anime, une vision optimiste, claire et colorée, destinée à faire sourire, à faire s’envoler l’imagination.» Ce qui nous frappe personnellement dans l’exposition de cette artiste, c’est le fait que les œuvres principales sont groupées par l’artiste elle-même en deux séries de trois peintures chacune, et que ces peintures reçoivent leur titre en fonction de la couleur prédominante: «Grand rouge», «Grand jaune», «Grand bleu». Cela nous semble indiquer un rapport très surprenant de cette artiste aux couleurs. Comment nous expliquera-t-elle ce choix?

Monique Alobaidy
Dans l’espace II, on se trouvera face aux travaux de deux artistes. D’une part, au centre, ceux de Monique Alobaidy, une femme exubérante, aux activités multiples: peinture, dessin, broderie, céramique, voire poésie, à en croire le message surprenant qu’elle nous a fait parvenir et qui, nous l’espérons, sera affiché aux côtés de ses œuvres. Pour La Primaire, elle a essentiellement fait un choix de sculptures en faïence blanche, peintes et émaillées.

Simon Deshusses
Au mur, tout autour de ces personnages, on verra les dessins en noir et blanc de Simon Deshusses. Ce dessinateur, dont la discrétion, à notre avis, n’a d’égale que la qualité de son travail, et dont l’audace et l’intensité de certaines de ses œuvres permettront notamment aux visiteurs de la galerie de découvrir différentes techniques du dessin, en particulier celle de la «carte à gratter».

Dolores Santamaria Urfer
L’espace III nous fera accéder à un monde tout à fait différent, celui dont les portes nous seront ici ouvertes par Dolores Santamaria Urfer. Nous tenons à placer ici quelques-unes de ses réflexions, par lesquelles elle nous permet de comprendre ce qu’elle entend par le titre de son exposition: Visages de l’Inde. «Cette exposition reflète toute la sensibilité des images prises lors de mes deux voyages en Inde, la route du Gange, en 2023, et Madhya Pradesh, en 2024. Par la photographie, j’ai retranscrit le reflet de ce que mon œil a deviné, transpercé au-delà du réel, au premier plan. J’aime les scènes floutées, volontairement imparfaites, qui laissent place à l’imaginaire. Laissant apparaître une tessiture de peau vibrante d’où transparaît une forme de légèreté.» Une attention nous paraît mériter d’être mise en avant: «Fascinée par les femmes, enveloppées dans leur sari aux couleurs et brillances multiples, leurs regards pleins de vie, curieux, veloutés … Petites filles, jeunes femmes, mères, épouses, toutes m’ont captivée …».
Flurin M. Spescha, janvier 2025