EXPO IV
2022

Vernissage
Samedi 26 mars de 9h à 12h

 

Exposition du 26 mars au 10 avril 2022

Xan White

Xan White

photographie

C’est en lisant ce que Xan White raconte de son enfance et de sa jeunesse, que nous avons pris conscience du fait que nos relations à la nature sont, non pas forcément ambiguës, mais en tous les cas diverses, multiples, parfois surprenantes. D’emblée il y eut pour lui aussi bien la nature que l’art. «Depuis mon plus jeune âge, j’ai été fasciné par les spectacles que pouvaient m’offrir la nature et les paysages. Cela s’est accompagné d’un intérêt marqué pour les arts plastiques, particulièrement les grands maîtres du romantisme et de l’impressionisme, notamment Turner, Cole, Friedrich, Corot, Sisley, Pissaro, Renoir…». Nous-même aurions ajouté à ces noms encore deux autres: Cézanne et Hodler. Ce double attachement, à l’art et à la nature, qui semble aller de soi, nous paraît bien plutôt mystérieux, parfois antagoniste. Le regard admiratif qu’un artiste tourne souvent vers la nature, sa beauté, son incroyable diversité, parfois aussi sa dangerosité, d’une part, le souci que ce même artiste porte – et doit porter – à la naissance et à l’évolution de son don artistique, d’autre part. Ces deux appels peuvent aller de pair, comme chez les artistes évoqués ci-dessus, mais ils peuvent aussi demeurer étrangers l’un à l’autre, comme chez les peintres voués à l’abstraction, à la pure recherche des formes picturales.

Thuy Pho

Thuy Pho

acrylique sur toile

Thuy Pho, le peintre, nous initie tout d’abord à sa démarche. Il se voit, tout jeune, «… feuille sur la table, le crayon à la main, commençant à dessiner, assez tôt, il me semble, au crayon gris puis à la couleur, bien plus tard. C’est durant mes deux écoles d’art que je me suis mis un peu plus à la peinture, mais sans succès. Il a fallu certaines circonstances plus ou moins périlleuses, et des années, bien plus tard après les études, pour que je peigne la première fois sur une toile.» Et la nature, dans tout cela, nous direz vous? Voici quelle place elle prend aujourd’hui chez ce peintre: «Les rivières, les montagnes, les rochers… ont toujours été pour moi une source d’inspiration. La nature elle-même m’inspire par sa simplicité. J’y peins la nature des choses, tout ce qu’il y a de plus basique, telle une forêt. Je n’hésite pas à y intégrer des personnages ou des animaux pour donner vie à tout cela. Peignant sur toile et à l’acrylique, j’y dépose mon univers.» Ici encore, il y a interaction entre la nature comme source d’inspiration et le travail de l’artiste.

Charlotte Jane

Charlotte Jane

peinture photographique

Charlotte Jane, habituée des lieux, puisqu’elle accompagne en tant qu’enseignante des élèves de l’école de Conches à chacune des expositions, lors du vernissage qui leur est réservé, accepte, pour une fois, d’y présenter ses propres travaux, qualifiés de «peinture photographique». Aux visiteurs de voir et de découvrir en quoi consiste cette technique. Bien plus important, et intriguant, est ce que  l’artiste dit de sa démarche: «J’aime sublimer mes photos florales d’une façon «méditative-moderno-pointilliste». L’élément eau donne vie et mouvement à la réalité figée de la photo. C’est dans le détail des couleurs de chaque goutte d’encre que petit à petit l’ensemble naît.» Ici, la nature fait donc l’objet d’un choix très personnel de l’artiste, sans doute à cause des couleurs de ses ensembles floraux, puis d’une intervention, où l’eau, élément naturel fondamental, est mise à contribution afin d’y apporter du mouvement.