VERNISSAGE « CAFE-CROISSANT »

Samedi 28 janvier de 9 à 12h

Heures d’ouverture en présence des artistes
Samedi et dimanche de 14h30 à 17h
Mardi de 18 à 21h ou sur rendez-vous

Deux jeunes femmes polycréatrices et un photographe
Nous connaissons depuis assez longtemps celles et ceux qui fréquentent la Galerie La Primaire pour pouvoir apprécier leur ouverture d’esprit et leur promptitude à accorder aux artistes une grande liberté dans leur travail et la manière de s’exprimer dans leurs œuvres. Au vu de l’évolution actuelle du monde des arts, il nous semble que ces qualités – ouverture d’esprit et promptitude envers la liberté des artistes – soient maintenant plus que jamais sollicitées. Cela vaut, à notre avis, pour cette exposition, en particulier face aux deux jeunes artistes féminines.

Thierry Curtet

Thierry Curtet

Photographie

A l’entrée de la galerie, l’Espace Yves Sandrier abritera une belle vingtaine de photographies dues à Thierry Curtet, un homme un petit peu plus âgé que ses deux voisines, dont l’allure créatrice a eu le temps de s’établir et de mûrir. Un beau texte, sous le titre «Instantanés», accompagnera ses œuvres. Ses choix, dans les prises de vue, se concentrent sur ce qu’il appelle «le milieu urbain». En sa compagnie, nous pourrons peut-être apprendre à devenir plus attentifs à tel ou tel aspect visuel des lieux que nous fréquentons chaque jour et que nous croyons déjà bien connaître.

Marine Bass

Marine Bass

Gélatine

Autre parcours très varié et dynamique, celui de Marine Bass. Sa formation fut acquise au CFP Arts (Centre de Formation Professionnelle Arts). Parmi nos lecteurs et lectrices, certains/certaines se souviendront peut-être de l’avoir rencontrée en ce temps-là, lors d’une exposition à La Primaire. Professionnellement, elle fut ensuite active comme libraire, alors qu’elle travaille maintenant comme journaliste, tout en poursuivant la bande dessinée et le design. Vers 2018 s’opère chez elle le passage à l’abstrait, puis le travail sur gélatine, que l’artiste pratique maintenant. «Dans cette pratique, je cherche à explorer le geste et ses différentes variations (ample, minutieux, nerveux, etc.). Cela en laissant la part belle à l’accidentel, ne cherchant pas forcément un résultat qui soit «beau», car je considère qu’il n’y a que dans l’incontrôlé qu’on peut retrouver une forme d’humilité en tant qu’artiste.» Comme chez Anaïs Virg, on doit aussi tenir compte, chez Marine Bass, des liens entre son activité artistique et sa vie sociale. «Il me tient à coeur d’exprimer – que ce soit par le dessin, la gravure, le collage ou le texte – les difficultés rencontrées par les groupes sociaux invisibilisés et tus.»

Anaïs Virg

Anaïs Virg

Peinture, collage-photo

Dans un texte qu’elle nous a transmis, Anaïs Virg (nom d’artiste) accepte d’être qualifiée de «performeuse, modèle, peintre, dessinatrice et auteure», «artiste pluridisciplinaire qui use de tous ses talents pour déconstruire les canons de beauté et plus généralement les normes imposées à nos corps par la société.» «Pour créer, elle recycle les toiles trouvées, les papiers, les images et photographies, afin de déconstruire ce qui lui a été enseigné.» Faudrait-il donc la tenir pour négatrice? Pour téméraire? Pour audacieuse, en tout cas. Face à ses travaux, nos lecteurs tâcheront de décider. L’artiste expliquera elle-même quels liens elle tient à établir et à entretenir entre son activité artistique et ses divers engagements sociaux.