Quentin Aebischer
Bande dessinée et illustration
«Être ou paraître» Prix ESBDI Genève
Il n’y a pas grand chose à dire sur moi, je dirais simplement que je suis d’un naturel plutôt calme, réservé et curieux du monde qui m’entoure. Depuis tout jeune je suis fasciné par la nature et notamment les petites bêtes que l’on peut trouver dans nos jardins. Cette passion pour la nature se retrouve dans mes dessins et c’est dans cette dernière que je puise l’essentiel de mon inspiration.
Concernant ma technique j’ai pour habitude de travailler essentiellement au crayons gris ou porte-mine, c’est une technique que j’affectionne tout particulièrement car elle permet une rapidité d’exécution ainsi que son aspect réversible. Il m’arrive également de m’exercer à d’autres techniques et même d’ajouter de la couleur mais je ne suis pas tout à fait à l’aise avec cela. Le dessin est pour moi une façon de m’exprimer autrement que par des mots, de transmettre des émotions, des ressentis et de coucher sur du papier mes idées. Il y a parfois une forme d’automatisme lorsque je suis happé par le dessin ce qui résulte souvent en une accumulation compulsive de « gribouillis » comme j’aime les appeler.
Pour ce travail je voulais opposer l’image que l’on reflète aux autres, la volonté de plaire à tout prix quitte à mentir aux autres ainsi qu’à soi-même. Et à l’identité propre de tout à chacun, que certains s’évertuent à dissimuler par crainte de déplaire. J’ai illustré cela par, d’un côté des illustration plus soignées, davantage travaillées et correspondant à ce que l’on peut attendre d’une illustration dite classique. Et de l’autre, des planches de croquis, d’esquisses, de gribouillis en tout genre, que l’on pourrait qualifier cela de moins esthétique, moins raffiné que les illustrations et pourtant je m’identifie davantage à ces planches chaotiques. Mais il arrive que l’on doive alterner entre le paraître et l’être au cours de notre vie.
Romain Oleg Charbonnet
Stylo et fusain
«l’Arbre» Prix Collège Claparède
Dans cette série, j’ai choisi la thématique de l’arbre. Deux approches ont été envisagées: l’une à la poudre de fusain, l’autre au stylo de précision. La technique, en effet, participe à la captation et à la perception du sujet. Au stylo, celles-ci prennent un aspect buriné, quasi sculptural qui permet d’imprimer les strates du temps, son empreinte sur la matière organique. L’utilisation de la poudre impose une spontanéité, une simplicité et un relâchement dans l’exécution du geste. Elle permet d’évoquer le caractère organique et mouvant de l’arbre et de développer des formes abstraites. Celles-ci ont un caractère évanescent et semble émerger d’un environnement brumeux. Avec les deux techniques, l’absence de couleurs oblige à jouer des contrastes. Dans le rendu détaillé d’une écorce ou dans l’abstraction inspirée d’estampes chinoises, l’imagination peut voyager.
En ce qui concerne l’aspect technique, la majorité des dessins sont produits sur un format A3. Quelques dessins sont faits sur des feuilles A4, un seul sur un format plus large.
Le sujet est habituellement centré, réalisé le plus souvent à la poudre de fusain appliquée au pinceau et, à seule reprise, au stylo de précision (cette technique imposant un temps de travail conséquent). Les dessins sont stabilisés par un fixatif. J’ai volontairement renoncé à tout encadrement dans un esprit de simplicité.
Adeline Jeanneret
Céramique
«Échos» Prix Céramique CFPArts
L’objectif de ce projet est de créer des sculptures interactives et sonores. Ce travail se concentre principalement sur la recherche et le développement d’un mécanisme unique permettant de générer des sons, tout en offrant la possibilité de contrôler divers aspects tels que la fréquence et les harmonies.
L’intérêt de cette recherche réside dans la diversité des sons produits par les sculptures. Un travail approfondi a été mené pour explorer les différentes variantes possibles, afin de pouvoir contrôler au mieux la sonorité des pièces.
Le mécanisme s’inspire de références historiques, notamment des « whistling vessels » des Incas. Ces anciens dispositifs ont servi de point de départ, mais au fil des recherches, le mécanisme a été affiné et adapté pour répondre aux exigences d’une installation interactive.
L’installation propose ainsi une interaction unique avec le public, en touchant à plusieurs sens : la vue, le toucher et l’ouïe. Dans ce contexte, le spectateur devient un véritable acteur de l’installation. En manipulant les sculptures, il active un mécanisme sonore qui confère tout son sens à l’installation.